mercredi 17 février 2010

Le Carnaval autour d’une ménagère à Maastricht.

Quelques précisions sur le Carnaval de Maastricht, après consultation de nos amis hollandais.

Maastricht, c’est à l’extrême Sud des Pays Bas, pas en Hollande mais dans le Limbourg, de l’autre côté des rivières. Et Andreas, qui vient d’Amsterdam, un vrai hollandais, lui, et vit à Maastricht depuis des années,  passe pendant le Carnaval pour un étranger. Le Carnaval appartient aux Limbourgeois qui n’utilisent que leur dialecte pour tout ce qui concerne le Carnaval. Dès le 11 novembre, à 11h 11 - le 11, nombre premier, chiffre magique très présent tout le long de ces festivités -,  la machine carnavalesque se met en place, les groupes préparent leurs costumes, les journaux locaux publient thèmes et programmes, mais en dialecte exclusivement. Comme ils se costument et se masquent, les Limbourgeois se cachent derrière leur langue, et ne souhaitent pas élargir leur cercle. Qui se donnerait le mal de s’initier à se dialecte et de s’adresser ainsi à un « autochtone » se ferait répondre du tac au tac en Néerlandais. On me pardonnera donc quelques inexactitudes et mon ignorance de non initiée.



J’ai écrit que M. Carnaval est brûlé sur la place publique, mais c’est faux, heureusement pour lui, car à Maastricht c’est au Prince Carnaval, en chair et en os, parfois monté à cheval, que le gouverneur – représentant de la reine - remet en effet officiellement les clés de la ville. Celui-ci est élu parmi les nombreux princes et princesses Carnaval désignés dans les quartiers, les clubs, les associations.


Il y a bien un personnage en papier mâché qu’on exhibe pendant le Carnaval de Maastricht, mais c’est une femme, la Mooswief (la ménagère), qui a aussi sa statue en pierre sur la place du marché.  Maastricht, ville symbole de l’union européenne, honore et suit, au moins pour le temps du Carnaval, une ménagère, avec son panier de carottes et de poireaux.





Quant au mercredi des cendres, il marque un temps de transition à la fin du Carnaval : on fait encore la fête à Maastricht,  mais en tenue de ville, autour de platées de harengs (du poisson pour fêter l’entrée en Carême, peut-être ?) 


2 commentaires:

  1. Je peux apporter deux précisions. La Mooswief est en fait une marchande de légumes. En dialecte moos = légumes et wief = femme. C'est une femme qui vient vendre ses légumes au marché. Sa statue se trouve d'ailleurs sur le Markt (place du marché).
    Concernant la tradition des harengs le mercredi des cendres: il paraît qu'il n'y a pas mieux que le hareng pour faire passer la gueule de bois. Mais comme le hareng est salé, cela donne soif, et on commande donc tout de suite une autre bière...

    J'essaie de me renseigner sur ce qui arrive à la poupée de la Mooswief en papier mâché. Je sais qu'on la hisse en haut de son mât le dimanche midi et qu'on la redescend le mardi soir à minuit. Mais je ne sais pas ce qu'on en fait. J'ai demandé à notre femme de ménage, Annette. Mais elle m'a tout de suite dit qu'elle ne connaissait pas les traditions de Maastricht parce qu'elle n'est pas d'ici. Pense donc: elle vient de St-Geertruid, c'est au moins à 6,4 km de Maastricht! Je vais me mettre en quête d'un véritable autochtone, né à 500 m au maximum du Vrijthof et habitant près du Markt... Catherine M.

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  2. Ton blog sur le carnaval est super. Il faudrait ajouter que la particularité de Maastricht est surtout les spectacles dans la rue avec beaucoup de grimes/déguisements en familles et tres harmonieuses. C´est un miracle comment ces gens peuvent garder leur allures compliqués pendant 4 jours de suite, tout en buvant, dansant etc. toutes les nuits. Souvent le public est aussi tres deguisé; En plus il y a la multitude des harmonies miniscules dites ¨saoules¨ a qui le prince donne le mardi le premier prix chacun!! Au sud du Pays bas chaque region, ville et village a d´ailleurs ses propres traditions autour du carnaval. a bientot, Andreas

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